Il est venu saluer la piste, sans pouvoir la fouler. Cheikh Tidiane Diouf, demi-finaliste olympique et porteur du record national du 400 m, a assisté en spectateur au meeting de Kaolack. La faute à une blessure, mais aussi à un emploi du temps où l’enseignement grignote son rêve.
« J’aurais aimé courir, mais cela fait plus d’un mois que je n’ai pas couru en raison d’une blessure », confie-t-il dans des propos relayés par Wiwsport.
Loin des projecteurs européens, Diouf vit au rythme d’un quotidien partagé entre salle de classe et pistes d’entraînement. Et cela finit par peser alors qu’il doit préparer les prochains Mondiaux de Tokyo.
« La préparation ne se passe pas comme souhaitée. Je suis au Sénégal et c’est ma première année en tant qu’enseignant. Je suis obligé d’être là pour donner les cours. Et comme je suis tout le temps debout, je peux dire que c’est la raison pour laquelle j’ai mal aux adducteurs. C’est difficile de l’alterner avec les entraînements », explique-t-il.
À cinq mois de Tokyo, l’athlète garde la tête haute, malgré les obstacles. Son objectif : une médaille mondiale. Pas simplement participer, mais briller.
« Mon objectif cette année est de participer aux Championnats du monde. Mais pas que, je ne veux pas m’arrêter en demi-finale, je veux une médaille », affirme-t-il avec détermination.
Il appelle à un engagement plus fort des instances nationales.
« Je lance un appel aux autorités pour nous aider. Il faut nous permettre d’aller à l’étranger et pouvoir se concentrer sur l’athlétisme pendant au moins quatre ans. Ici, au Sénégal, ce n’est pas possible ».
