Le ministère des Sports et la fédération malienne de football (Fémafoot) sont en froid. Tout est parti d’une demande d’audit de la fédération souhaitée par le ministère des Sports. Une demande qui a reçu une fin de non-recevoir de la part de la fédération. Dans une première correspondance, le ministère des Sports a demandé à « surseoir à l’assemblée générale » extraordinaire prévue le 28 février prochain par l’instance dirigeante du football. Cette assemblée générale devrait permettre de modifier les textes de la fédération.
Dans sa réponse, la fédération malienne s’indigne contre cette décision du ministère et dénonce « une incohérence délibérément entretenue, une ingérence du directeur national des sports dans le fonctionnement de la fédération et la subversion entretenue par ce dernier ».
« Vous soufflez en même temps le chaud et le froid ; ce qui ne peut se concevoir dans le fonctionnement normal d’un service public. Cette incohérence apparente n’est autre qu’une tentative maladroite de bloquer le fonctionnement du Comité exécutif. Une telle attitude de la part d’un serviteur de l’Etat constitue à la fois un détournement de pouvoir et un abus d’autorité. Il n’est pas de votre autorité d’assurer le fonctionnement normal de la Fémafoot. Cela relève uniquement des seuls pouvoirs du Comité exécutif. Nous comprenons que c’est vous qui voulez créer et entretenir le désordre dans le football », lit-on dans la correspondance signée du Secrétaire Général de la fédération au Directeur national des Sports et de l’éducation physique.
Une correspondance dont le ton indique l’état du désamour entre les deux institutions. En conséquence, et en réponse à l’injonction d’annulation de l’assemblée générale du 28 février, la fédération maintient sa position.
« Le Comité exécutif maintient la tenue de son assemblée générale extraordinaire du 28 février 2025 avec l’ordre du jour communiqué aux différents membres et délégués », informe Sidi Békaye Magassa.
