Togo/Éperviers locaux : Face au destin !



Le football togolais est dans une impasse, depuis quelques années. 03 éditions déjà que le Togo n’est plus présent à la Coupe d’Afrique des Nations, bien que le nombre d’équipes ait été revu à la hausse. Dans les autres catégories, rien ! L’on en vient à se demander si la participation à la Coupe du monde en 2006 était une bonne chose puisque c’est depuis cette période que la traversée du désert a commencé. Encore fraîche dans nos mémoires, la désillusion des Éperviers U20 au tournoi de l’UFOA B, … à domicile. 03 matchs nuls en autant de sorties.

Ce vendredi, malgré eux, les Togolais iront encore au stade, soutenir une sélection nationale. Celle des Éperviers locaux. Leur seul argument ? La passion pour le pays. Le patriotisme. Ils seront là, dans les tribunes, pour chanter la Terre de nos aïeux, donner des ailes aux Éperviers pour voler plus haut que les Guépards du Bénin. La gratuité d’accès est un élément pour mobiliser. En retour, le public n’a qu’une demande : lui procurer du plaisir, lui donner de la joie, lui donner une nouvelle chance de croire en un avenir de sa sélection. Le public ne veut que revoir sa nation sur le continent.

Ce vendredi, Cougbadja Kader et ses poulains ont l’obligation de gagner. Gagner pour espérer rééditer l’exploit de 2020. Gagner pour offrir une 2è participation au CHAN au Togo. Même si les sceptiques pensent qu’un travail suffisant n’a pas été fait pour espérer une qualification, tout reste ouvert. Ce vendredi, Abalo Denis, Amékudji Dodji, Bruno Avotor et tous les autres sont attendus. Écrire leurs noms dans les annales dorées du football togolais devrait être leur première motivation. Sur la pelouse, le dernier vers du premier couplet de notre hymne national devrait résonner de la première à la dernière minute dans la tête des joueurs. Tels des bâtisseurs, chaque Épervier sur la pelouse doit s’appliquer à être le meilleur, poser les briques où il faut, comme il faut. Sur le banc, tel un contremaître, le sélectionneur doit pouvoir identifier les failles dans le dispositif des Guépards, positionner ses « ouvriers » pour exploiter chaque espace oublié par l’adversaire. L’édifice sera beau. Seulement si chacun fait sa part.

Cet après-midi, chaque Épervier doit écrire son histoire, celle de la nation, jusqu’à la dernière goutte d’encre qu’il pourrait trouver jusque dans sa dernière plume. Oui, se transcender, aller puiser au tréfonds de ses forces. Ce ne sera que la seule condition pour gagner la sympathie de ce public, une des clés d’accès à la sélection fanion.


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