Togo-Algérie : Nibombé Daré avertit les Fennecs, « C’est un autre match qui va se jouer demain »



Le sélectionneur du Togo, Nibombé Daré, avertit l’Algérie à la veille de leur match de la 4e journée des éliminatoires de la CAN 2025.

Les Éperviers reçoivent les Fennecs ce lundi à 16H00 GMT au stade de Kégué de Lomé, après la défaite cuisante (5-1) subie à Annaba jeudi dernier. En conférence de presse, le patron de l’équipe nationale togolaise a lancé un avertissement aux Algériens.

Le retour à Lomé après la débâcle à Annaba

L’équipe va bien. Tout juste après le match, nous sommes rentrés à Lomé, histoire de profiter du très peu de temps dont on dispose pour récupérer, pour analyser le match et afin de s’organiser pour attaquer le match de demain.

On est passé complètement à côté du match…

Pour revenir un peu dans le contexte du match, c’est un score qui ne reflète pas l’issue du match. Nous, on a mené au score dans un premier temps. L’équipe algérienne est revenue au score avant la mi-temps. Donc, on a joué d’une façon structurée pendant une heure et après, tout s’est dégradé.

Il faut reconnaître aussi la qualité de l’adversaire. Les points sur lesquels on connaissait, la situation de transition, il ne fallait pas perdre le ballon dans ces moments-là. C’est une équipe qui cherche rapidement à récupérer le ballon dans la zone où elle le perd.

Nous, on devait faire en sorte de ne pas tomber dans ces pièges. Mais on l’a fait, on l’a bien fait pendant une heure et après. On est passé complètement à côté du match en enregistrant les cinq buts qui font un peu tache à notre prestation par rapport à ce match-là.

« C’est un autre match qui va se jouer demain ! », Daré

C’est un autre match qui va se jouer demain, c’est un autre match. Ce n’est plus le même match. Un match en Algérie où on connaissait le contexte, on connaissait les difficultés qu’on pouvait rencontrer. Ici, on se sert un peu de ce premier match-là pour mieux aborder le deuxième. Ça ne va pas être le même match.

Il y a des choses à corriger, il y a des choses à améliorer, certes. Mais je pense qu’avec l’état d’esprit qui va accompagner ce groupe, avec le public qu’on va avoir à notre faveur, je pense qu’il y a moyen de faire quelque chose de bien. Qu’on soit déçu, mais découragé, non. La chance qu’on a eue par rapport à ce mauvais résultat, c’est que 72 heures après, on rejoue le match.

Ça nous permet aussi d’évacuer, de se préparer à évacuer cette frustration. Comme je disais tantôt on a joué de façon structurée pendant une heure et après, ça s’est dégradé. Oui, le constat est amer. Parce que quand vous prenez la fin du match où on prend pratiquement dans les dernières dix minutes trois buts, je dirais qu’on a un peu baissé les bras. On ne comprenait pas exactement ce qui nous arrivait. Notre mental avait pris un coup.

Cela a influencé, ça a boosté un peu plus l’adversaire dans ces moments-là pour nous enfoncer. C’est ce qu’ils ont très bien réussi à faire. Comme je disais tantôt, cette situation de transition où l’équipe joue, s’est appliquée avec des joueurs chevronnés pour nous mettre dans des difficultés, ils l’ont très bien fait et ils l’ont réussi.

Ne pas retomber dans les mêmes pièges

Maintenant, c’est à nous de voir comment est-ce que nous allons faire pour ne pas retomber dans les mêmes pièges et afin de jouer pour gagner le match de demain. Le meilleur scénario, c’est de marquer comme on a marqué à Annaba et de garder nos états comme ça jusqu’à la fin du match. Le pire des scénarios ? Je souhaite que ça n’arrive pas ! je souhaite qu’à la fin de ce match de demain, que le Togo gagne. Je pense qu’en face de l’équipe d’Algerie, il y avait des professionnels qui viennent de différents clubs et dans le championnat respectif.

Le public d’Annaba n’a pas influencé l’état d’esprit des joueurs togolais

Ils ont eu à jouer des matchs comme ça où il y avait un public fantastique, un public très sportif qui soutenait son équipe et un public qui avait une très belle ambiance. Ça va être une source de motivation pour les joueurs professionnels sur l’ensemble des deux équipes.

Si vous jouez jusqu’à ce niveau, je ne pense pas que ce public, le public d’Annaba, va influencer sur la performance de l’équipe. Je ne pense pas.

Les attentes pour le match de Lomé, être clinique devant les buts

Qu’il se batte et qu’il mouille au maillot, qu’il essaie de mettre en application toutes les corrections et observer l’ordre de cette première confrontation pour mettre le plus en danger l’équipe de l’Algérie. Donc, c’est ce qu’on attend de cette équipe. Qu’on ait aussi beaucoup de réussite parce qu’on a créé pas mal d’occasions, des situations qui nous permettaient de marquer plus qu’un but à Annaba. Les statistiques les montrent, les images les montrent.

Mais maintenant, il faudrait que nous, à l’approche du but de l’adversaire, il faudrait qu’on soit plus appliqué, plus concentré afin de chercher à mieux atteindre les objectifs, c’est-à-dire de marquer le but.

Des absences et des changements dans les onze titulaires, source de déséquilibre

C’était à signaler ces absences-là. Mais ce ne sont pas des excuses. Il faut composer avec des joueurs qui sont présents, qui ont été convoqués. C’est parce qu’ils ont une valeur, une compétence. Ce sont des joueurs qui ont répondu favorable à cette invitation.

Oui, on a perdu beaucoup de joueurs majeurs. Mais si vous prenez, vous faites un peu l’association entre le match de Libéria et le match contre l’Algérie. Il y a eu au moins cinq à six joueurs qui manquent dans l’effectif de départ.

Est-ce que c’est un facteur de déséquilibre pour une équipe comme celle du Togo ? Oui, puisqu’on n’a pas un noyau, un grand noyau avec beaucoup de qualité. Et je pense que si même c’est un facteur qui nous met un peu en difficulté, nous sommes tenus à composer avec ceux qui sont là.

L’absence de Djene Dakonam 

Vient s’ajouter aussi l’absence de Djene (défenseur de Getafe et capitaine du Togo), après son carton jaune. Oui, nous allons repenser à l’équipe. Nous allons reformuler l’équipe par rapport à l’animation et par rapport aux jeux qu’on va proposer demain contre l’équipe d’Algérie.

La tactique n’a pas souffert à Annaba !

Ce ne sont pas cinq attaquants, mais cinq joueurs à vocation offensive. On a mis cinq joueurs à vocation offensive, oui. C’est osé de notre part, mais notre animation, notre plan de jeu nous le permet. Et beaucoup se posent la question aussi à savoir pourquoi c’est un déplacement quand on joue contre l’équipe la plus forte du groupe.

Quand on décide de jouer comme ça, je n’ai pas peur de reculer devant n’importe quelle équipe. Ça peut avoir des conséquences, mais le dispositif n’a pas souffert à Annaba parce qu’on a mis cinq joueurs à vocation offensive. On n’a pas été déséquilibrés par rapport à ça.

Les buts qu’on encaisse, ce sont des buts sur les transitions. On savait que l’équipe d’Algérie était très forte dans la contre-pressing et dans les reconversions. C’est exactement ce qu’il ne fallait pas faire, qu’on a fait sur les 30 dernières minutes et ça a porté conséquences.

Donc, que ce soit huit attaquants, dix attaquants ou douze attaquants, ou bien des joueurs à vocation offensive, ça ne fait pas d’influence sur le plan de jeu à Annaba.


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