
Le Comité international olympique (CIO) a exprimé son soutien indéfectible à la boxeuse algérienne Imane Khelif, qui a obligé son adversaire italienne Angela Carini à abandonner leur duel.
Ce jeudi à Paris, Khelif (25 ans) a remporté le combat des poids welters féminins lorsque Carini a abandonné le combat après 46 secondes. L’Italienne s’est retirée de leur duel en larmes après seulement 46 secondes. Cette dernière a abandonné son combat contre l’Algérienne, disqualifiée des Championnats du monde de l’année dernière après avoir été jugée biologiquement masculine.
En effet, Carini a abandonné après avoir été frappée deux fois. Elle s’est alors mise à genoux, a frappé la toile de frustration et a refusé de serrer la main de Khelif. Après la fin du combat, l’Italienne de 25 ans a déclaré qu’elle s’était retirée par crainte pour sa propre sécurité.
La situation a ensuite été vivement critiquée par un responsable de l’ONU pour la protection des femmes et par le Premier ministre italien.
Le soutien du CIO à l’Algérienne Khelif !
Cependant, le CIO a riposté à ce qu’il a qualifié de « discrimination », affirmant que Khelif et le Taïwanais Lin Yu-ting, qui a également été disqualifié de la compétition de New Delhi et doit combattre ce vendredi, étaient « victimes d’une décision soudaine et arbitraire de l’Association internationale de Boxe (IBA) ».
Faut-il le préciser, l’IBA était l’organisme directeur de la boxe qui supervisait les Championnats du monde, mais son statut lui a été retiré par le CIO en raison de problèmes de gouvernance et de corruption présumée. En conséquence, le CIO a pris en charge la gestion de la boxe aux JO et les règles d’éligibilité qui l’entourent.
Certains estiment que les lois du CIO sont plus souples et ont conduit à la présence du duo, auparavant interdit, à Paris, mais l’organe suprême des JO rejettent cette idée. « Ils (Khelif et Yu-ting) ont été soudainement disqualifiés sans aucune procédure régulière. Le sexe et l’âge des athlètes sont basés sur leur passeport », ajoute le communiqué de l’instance.
« Toute personne a le droit de pratiquer un sport sans discrimination », a déclaré le CIO, avant de souligner que ses règles étaient basées sur celles que l’IBA avait mises en place avant son retrait forcé en 2023.
Elle a également dénoncé « des informations trompeuses concernant deux athlètes féminines », ajoutant que le duo « participe à des compétitions internationales de boxe depuis de nombreuses années dans la catégorie féminine ».
La déclaration a souligné une « agression » contre les boxeurs qui, selon elle, était « entièrement basée sur cette décision arbitraire, qui a été prise sans aucune procédure appropriée ».
Le CIO, dirigé par son président Thomas Bach, a conclu : « Une telle approche est contraire à la bonne gouvernance. Les règles d’éligibilité ne devraient pas être modifiées pendant une compétition en cours, et tout changement de règle doit suivre des processus appropriés et être basé sur des preuves scientifiques… Le CIO est attristé par les abus dont les deux athlètes sont actuellement victimes. »